La mode tout comme l'art peuvent être porteur de sens...

La mode tout comme l'art peuvent être porteur de sens...
Riche de sens, les vêtements d'affection, textiles prégnants d'une forte valeur affective, sont la matiére premiére qui nourrit le processus de création singulier de la plasticienne Manuela Ribeiro.
Son approche du vêtement projette son travail de stylisme vers une réflexion plus vaste que celle de l'être et du paraître... Le vêtement mémoire interroge des histoires personnelles, elles même inscrites dans des histoire familiale, collectives et sociales...
Ces textiles sont sa matière première. ils nourrissent les métamorphoses vestimentaires crées et nommées par l'artiste "Alchimies sur Mesure".


PROCESSUS DE CREATION PARTICIPATIF
Ateliers de janvier 2010 à septembre 2010
Manuela Ribeiro a accueilli pendant neuf mois une quarantaine de personnes dans le cadre d'un projet de résidence au 100. établissement culturel (Paris).

> La démarche de l'artiste.
Vous amener a évoquer les souvenirs en lien avec votre vêtement et vous donner envie de participer à un projet de création participatif et individualisé.
Du souvenir nait un récit dont la chaine et trame est composé par le conscient et l'inconscient. De cet écheveau tirer le fil qui dénoue la mémoire et l'imaginaire. D'un vêtement surgit alors une histoire. Histoires d'amours, d'amitiées, de famille. Joies, peines, mort ou vie... Histoires humaines, histoires d'humains...
>Pourquoi? Pour creer à partir de soi et apréhender le sens donné à l'acte de création.

Etapes du processus de création

LES ETAPES DU PROCESSUS DE CREATION

Première étape du processus :
l'autoportrait
Tout comme elle chacun devait se mettre en scène avec son vêtement mémoire, relique ou fétiche.
Un mot, une phrase, un texte, un titre était demandé pour illustrer chaque photographie.

Deuxiéme étape du processus: l'atelier de création textile.
Dix personnes ont participé à un atelier de création textile. Le vêtement mémoire y est transmuté. Travail à quatre mains. Sa métamorphose symbolique est appelé par l'artiste une "Alchimie sur Mesure". Chaque photographie, réalisé comme un palimpseste, capte la sensibilité de l'être derrière le paraître. L'image fait le lien entre: passé, présent et devenir. Un devenir a construire et a imaginer…

Troisiéme étape du processus : l'atelier vidéo.
Parmi ces dix personnes trois vont finaliser leur parcours de création en s'appuyant sur la vidéo comme médium.


Chacun à sa mesure aura pu éprouver le processus de création imaginé par l'artiste. Travail sur mesure ou l'humain doit être respecté et considéré pour que la confiance s'installe et que la collaboration artistique soit possible.

info et participer au projet


Les photos de ce blog sont interdites de reproduction sans autorisation
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>Vous voulez participer à la galerie des 100 autoportraits ?
Amusez vous à retrouver votre vêtement mémoire ou relique.

Prenez contact avec moi si vous souhaitez me poser des questions, parler de votre vêtement ou le transformer.

>Faites appel à votre créativité:

Sur un fond neutre de préférence, prenez vous en photo. Faites revivre votre vêtement, mettez le en scène.

>Exprimez vous:

Un môt, une phrase pour partager l'histoire de votre vêtement: d'où vous vient il? Quel souvenir il évoque?


> Envoyez le tout par COURRIEL: alma_nue@yahoo.fr

Pour publier votre image on vous contactera avec pour avoir votre accord écrit.

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autoportrait : Conceiçao

autoportrait : Conceiçao
“Mon marcel”, offert par le père de mon fils, Ludovic, quand j'avais 19 ans. Depuis il ne m'a jamais quitté. Il est une relique, que je ne porte plus. Il est trop chargé, d'amour, de peine…

Mon marcel

Comme je refusais de me marier, ni même accepter un anneau trop proche de cette tradition qui nous force et nous oblige, ludovic a symboliquement acheté deux «marcel» identiques. Un pour chacun de nous. J'ai trouvé son geste original tout comme lui! J’ai porté son cadeau durant des années. La mode était notre métier. Ce vêtement incontournable de ma garde robe m’a permis, alors, de jouer avec mon look : masculin/féminin.
Je l'ai porté le jour où l’on m’a annoncé sa disparition et jusqu'au jour de son enterrement, je ne l’ai plus quitté…
Depuis 2001, je le conserve précieusement comme une relique… C’est le lien palpable qui me rappelle à son souvenir. Sa valeur est subjective mais mon attachement réel. Ce vêtement éveille ma mémoire à son doux souvenir…
Je ne peux toujours pas envisager de le transformer même symboliquement.
Il attend toujours l'heure de son "Alchimie sur Mesure.
MCSR

N. autoportrait

N. autoportrait
on peut décider de se marier malgré soi. non pas contrainte et forcée, mais sans savoir pourquoi et en rechignant presque sans s'en rendre compte. on peut se marier pour céder à une pression parentale et sociale presque indécelable, aussi imperceptible que ce qui fait prendre un parapluie quand il pleut, par réflexe conditionné. on peut se marier pour des raisons parallèles, périphériques, auxquelles le mariage ne répondra pas, en fait. on peut se marier alors qu'on sait intimement qu'on ne veut pas, on l'a même proclamé aux autres, et pourtant un jour on se marie. on est bien obligé d'admettre qu'on l'a voulu d'ailleurs. on l'a décidé, "d'un commun accord". mais de là à savoir ce que l'on a voulu, vraiment, ce qu'on a décidé, en fait...on peut se marier malgré soi. et des indices permettent, longtemps après, de déceler ce qui indique qu'on ne voulait pas ça forcément, qu'on voulait sûrement préciser une relation, mais ce n'était sûrement pas le mariage qui était la réponse. on peut se marier en portant les couleurs du deuil, sans s'en rendre compte, tout en étant consciente de se marier "en noir". cette robe c'est tout le symbole d'un mariage décidé non désiré, sans mesurer cette contradiction sur le moment. c'est un mariage raté. un fracas. fracassée, ou fêlée. en sort-on?

Inês: autoportrait

Inês: autoportrait
O tutu faz parte das memórias da minha infância e está associado a uma das minhas primeiras perdas. A escola de ballet que eu frequentava quando era pequena, todos os anos fazia um espectáculo num teatro, onde toda a família e amigos podiam ver os dotes das pequenas bailarinas. Num desses anos, eu tinha sido escolhida para ir à frente das mais pequeninas. Antes de entrar em cena, uma das bailarinas mais velhas perguntou-me se eu queria que ela guardasse o tutu, para não se estragar. Eu acedi, agradecida, e a bailarina ficou com o meu tutu. Quando se aproximou o momento de entrar em palco, corri os bastidores à procura da bailarina minha amiga, e não a encontrei. Em plena crise, decidi não entrar em palco. Não estava vestida segundo as regras. As pequenas bailarinas tiveram que dançar sozinhas. Até hoje, guardo este arrependimento de não ter entrado sem o tutu, só eu. Continuo a guardá-lo, não pela dor que causou, mas pelo mundo mágico que representa.

Marie Christine : autoportrait

Marie Christine : autoportrait
la mariée est ...au passé et l'artiste .... au présent"

Dounia : portrait et alchimies sur mesure

Dounia : portrait et alchimies sur mesure
A un moment de ma vie ou j'avais perdu ma liberté de pensée, et ne disposait d'aucun bien, ma soeur du pays m'as offert cette robe d'intèrieur . Il s'agissait à ce moment du seul vêtement à peu près à ma taille et, face à un mirroir , je le plaquaît contre moi en cachette pour retrouver ma féminité. Me revoir telle une femme de temps en temps, était mon seul trésors à ce moment là de mon histoire . c'est ma soeur d'ici qui a fait ce portrait de moi.

Zampo: autoportrait

Zampo: autoportrait
Plasticienne de métier, ce qui appelle toute mon attention, ce sont les traces de vie, de passages. Cette robe-fantôme était la robe de mariée d'une dame italienne que j'ai connue quand elle était déjà âgée. Elle ne sortait plus jamais de chez elle car elle était devenue aveugle. Je l'ai accompagnée jusqu'à sa mort en l'an 1984; tous les jours je venais lui faire son injection d'insuline. Un jour elle m'a offert cette robe, c'est en son hommage que je l'ai suspendue en y piquant plus de 100 épingles reliées à des fils invisibles.

Aurore: autoportrait

Aurore: autoportrait
Mon gilet blanc : "Être libre ... n'importe où."

Julia: autoportrait et alchimies sur mesure

Julia: autoportrait et alchimies sur mesure
undermum

Odile : autoportrait

Odile : autoportrait
Ma "blouse grise" que je traîne avec moi depuis... ma blouse de travail, qui n'a plus qu'un bouton ! un jour j'entreprendrais sa restauration et après je m'endormirai avec la bonne conscience d'avoir accompli une bonne action, pour elle et pour moi ! Elle me ramène des années et des années en arrière, quand chez l'épicier de mon enfance, on y vendait des yaourts en pot de verre avec papier et élastique, des piles de galettes et des piles de crêpes, des bottereaux (nantais) avec du sucre glace et des boutures de géranium. C'était la même blouse.

Helia: autoportrait

Helia: autoportrait
Mon blouson matelassé noir avec un col en fausse fourrure a une longue histoire. Il m'a été offert par ma mère en 1990, à l'occasion de mes 20 ans. En octobre 2010, je fêterai mes 40 ans. Ce blouson aura alors le même âge que moi quand je l'ai eu. Il aura à son tour "le bel âge" : 20 ans. 
> J'y suis très attachée, car il a symbolisé une évolution, voire un tournant dans ma vie : la liberté acquise au sein de ma famille. J'avais des parents très stricts, au style hyper classique, psycho-rigides. Je trouvais mon environnement détestable. Je n'ai commencé à m'habiller suivant mon propre style qu'à l'âge de 16ans (du moins j'essayais). Je ne vivais plus qu'avec ma mère à cette époque, heureusement. Petit à petit, elle a accepté mes excentricités vestimentaires. Une certaine originalité me caractérisait. Ma mère le savait. Pour mes anniversaires, elle me demandait souvent ce que je voulais. A 20 ans, je lui ai tout simplement demandé ce petit blouson (Kookaï donc). Elle a trouvé que ce n'était pas un cadeau à la hauteur de mes 20ans. Mais tenant à me faire plaisir avant tout, elle est retournée m'acheter ce blouson, qui m'avait tellement plu. C'est pourquoi ce vêtement symbolise le rapprochement, la pacification des rapports entre ma mère et moi, le respect de mes gôuts, de mon look, de mes choix, une réelle et mutuelle émancipation. La liberté de grandir et l'amour maternel. Dans les années suivantes, ce blouson s'est agrémenté d'un pin's, le symbole rouge de la Lutte contre le SIDA. 


Alizé: autoportrait

Alizé: autoportrait
Les fameuses bretelles d'Elmer! Lorsqu'on est petit on adore Elmer cet elephant multicolore, sur les puces de St-Ouen je crois que ma mère avait bien trouvé le moyen d'avoir un petit bout d'Elmer sur moi en me les achetant. Depuis elles m'ont quitté mais elles sont rangées précieusement!

isabelle: autoportrait et alchimie sur mesure

isabelle: autoportrait et alchimie sur mesure
Ma robe de baptême, je n'ai jamais cherché à comprendre pourquoi elle me suivait durant tous mes voyages, de ville en ville, de vie en vie.... sur son petit porte manteau et dans son envelope de pressing en plastique. Pourtant elle symbolise et rassemble dans un bout de dentelle anglaise tellement d'émotions. En y pensant je remarque qu'elle est.. un moment de ma vie important et qui m'échape pourtant..une porte d'entrée dans l'univers de la spiritualité... En enquêtant un peu je découvre qu'elle est un cadeau offert par ma grand-mère à ma mère pour moi, un lien familial... En la sortant de son étui précieux je sais qu'elle devient une porte qui s'ouvre à son tour sur le baptême de mes propres enfants...

Benoit: autoportrait

Benoit: autoportrait
j'ai trouvé ce perf' dans une friperie quand j'avais 16 ans. Rien de très original a part le fait que j'habitais a l'époque en province et les chances de trouver ce genre de fringues chez moi était a peu près égale a 0. Il portait d'ailleurs deja des traces de badges arrachés et a toujours une odeur particulière. je suis donc en vacances a Paris, premières vacances entre potes. il m'a coûté 60€ a l'époque, en gros tout mon budget ou presque de mes vacances. de retour chez moi il ne plus jamais quitté. sauf le jour ou je me suis dis que je ne devais pas être un punk et que sa faisait peut être un peu kitsch! mais je ne le donnerai jamais....

autoportrait: benjamin

autoportrait: benjamin
Ça me déchire le cœur de me séparer de ce vieux jean qui m'a collé à la peau pendant des années. Une amie chère me l'avait offert après que toutes nos affaires aient disparues dans un incendie. C'est donc le seul vêtement que j'ai porté pendant des semaines et toutes ses balafres eurent depuis des causes naturelles. Aux cuisses c'est l'usure du temps qui dévoile ses fils là où le tissus commence à disparaître... Les trous aux genoux garantissent l'aération en cas de chaleur tropicale depuis un accident de moto au Cambodge... Et cette large fente de la base de la cuisse droite jusque sous la fesse, c'est les 400 coups de cul sans doute ou alors j'ai grossi! Peut-être pour conserver un peu des souvenirs qui sont imprégnés dans son denim délavé, j'ai pensé devoir à ce vieux fûtal une retraite en beauté avant que nous finissions par craquer tous les deux... Peut-être au contraire pour tourner la page, je souhaite une seconde vie pour ma seconde peau?

Auguste: autoportrait et alchimie sur mesure

Auguste: autoportrait et alchimie sur mesure
"Ces vêtements c'est mes doudous ! "

Fabien : autoportrait

Fabien : autoportrait
"Mon premier t-shirt de marque"

sophie : autoportrait

sophie : autoportrait
"ce foulard je l'ai acheté en Indonésie il y a 10 ans, je voulais l'offrir à mon grand-père, je n'en ai pas eut l'occasion, il est décédé avant mon retour. Je le porte régulièrement même en lambeaux..."

Ana : autoportrait

Ana : autoportrait
"mon pantalon lie de vin". Je le garde depuis que je voyage, confortabe, chaud dans de nuits froide. J'aime sa couleur, que me souviens des verres du vin chaud, et des amis de route"

Rita : autoportrait

Rita : autoportrait
"Mon déguisement quand j'avais 4 ans"

Timothy: autoportrait

Timothy: autoportrait
Cette photo est un clin d’œil à mon père. Ce blouson lui appartenait. Il le portait lorsqu’à 14 ans il a rencontré ma mère. Quand elle a vu cette photo, ça l’a fait rire : « ton père aurait pu faire la même! » m'as t'elle dit !

Joëlle: autoportrait

Joëlle: autoportrait

Julie: autoportrait

Julie: autoportrait
J'ai acheté ces docs en friperie il y a 3 ans. Tout d'abord l'aspect de ces chaussures m'a attiré et surtout le côté paire unique. Elles sont d'un vert acidulé et sont usagées à cause de la personne qui les a portée avant moi, sans doute cette personne les a bombé en vert, on ne saura jamais pourquoi elle s'est débarassée d'une paire aussi personnalisée pour une somme aussi insignifiante, mais c'est moi qui les ai récupéré! J'étais déjà passé à la boutique à plusieurs reprises et je les avais vu, j'ai fini par les prendre malgré qu'elles soient à une pointure au dessus de la mienne. J'aime ce qu'elles inspirent, elles ont l'air d'avoir vécu et on été portées beaucoup car le cuir est tout craquelé et on peut voir nettement le jaune d'origine sous le vert. On peut situer ses chaussures entre le clown, le punk et le fantastique des films de Tim Burton, un personnage de conte tel que Alice au Pays des Merveilles pourrait très bien porter ses chaussures, je m'imagine bien! Je les trouve atypique avec ses petits lacets, elles semblent être une paire de chassures carricaturée qu'on aurait pu dessiner. Les oeillets sont légèrement colorés or, tout est un peu fou sur ses chaussures.

armance: autoportrait

armance: autoportrait
je tenais beaucoup à ces 2 t-shirts offerts par Ayha ma grand mére, ils sont naturels comme je les aime ( motifs fleurs).

Angèle: autoportrait

Angèle: autoportrait
ce vêtement est un peu comme moi, on lui vois les os!
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